On vit dans une société d'assisté, régie par l'argent et où le respect est devenue la batarde de la société
Le prêt-à-penser médiatique du gouvernement s'infiltre partout. On ne vit pas dans une société d'"assisités" ; on vit dans une société dans laquelle, depuis les années 80, le chômage de masse s'est instauré confortablement et où les politiques de management et les politiques néo-libérales ont précarisé les travailleurs (temps partiel subis, contrats dits "atypiques", intérim...). Quand le gouvernement de l'époque (socialiste, faut-il le rappeler, c'est l'époque où la gauche cesse d'être de gauche) n'a pas sauvé les emplois, que la finance a imposé des objectifs importants de rentabilité, forcément on a des chômeurs ; premières victimes de l'époque qu'il faut bien, au nom de la solidarité, de l'humanité et de la démocratie, aider pour qu'ils puissent... survivre.
Faut aussi rappeler que les premières victimes du chômage sont les non-diplômés, souvent issus à la base de familles elles-mêmes pauvres (doublement victimes donc) puisque l'enseignement secondaire (et a fortiori supérieur) ne s'est démocratisé qu'à partir des années 60 et que la réussite scolaire est fortement corrélée à l'origine sociale des élèves (fils d'enseignants, de cadres réussissent bien mieux, en moyenne, que les fils d'ouvriers ou d'employés).
la solution du gouvernement : leur donner de l'argent
voilà une idée bien pourri qui a contribué très fortement à une france déséquilibrée
Oh oui, monde Dieu, les pauvres nous coûtent tellement cher ; salauds de pauvres ! En refusant la richesse, ils nous forcent à être riches et ils créent le déséquilibre ! (humour

)
A défaut de boulot, les aider (comme Paul Emploi, en offrant aux femmes des ridicules et dégradants stages de relooking...) ne sert pas forcément à grand chose, enfin je sais pas. Faut pas oublier que la France s'est enrichie depuis les années 80, que le capital se rentabilise très bien (désormais plus sur la finance que dans l'économie réelle, donc pas de création d'emplois). Sarkozy a d'ailleurs fait un certain nombre de cadeaux aux riches (tout en agitant une ridicule moralisation du capitalisme qu'on attend toujours, les journaleux ont dû oublier), tout en supprimant encore et encore des fonctionnaire (16000 profs l'année prochaine non remplacés, contrairement à la propagande en affiches qui annonce la création de 17000 emplois), qui précarise la recherche, etc... Le prochain chantier ce sera sûrement la privatisation de l'éducation...
Faut pas voir les pauvres comme un problème mais bien comme des victimes, c'est un minimum même si le populisme ambiant aimerait nous faire croire que les pauvres sont des privilégiés (on ne regardera pas les retraites des députés et des planqués du conseil constitutionnel, ni les salaires des 0.1% des plus riches qui a flambé depuis quelques années).
Pas mal la blague, fabdcn

. Beaucoup de ministres actuels deviennent myopes à l'ouverture de la troisième enveloppe, on dirait.
PS : la vidéo que j'avais postée quelques pages plus haut c'était pour faire rire (gros ratage visiblement...), pas de la pub (au contraire, comme certains lipdubs ratés, c'est l'anti-pub par excellence).